Le sublime et le subtil

Du 17 septembre au 15 octobre 2017, je présente mon travail récent en peinture au Centre d'exposition Raymond-Lasnier, à Trois-Rivières.

Le vernissage est dimanche, le 17 septembre, à 14h. 
L'entrée est libre. Bienvenue à tous et à toutes!

L'avènement, 2016, acrylique et papier encollé sur toile, 102 x 76 cm.

Avec cette nouvelle série de peintures, je suis au cœur de ma démarche de plasticienne : Je présente des tableaux résolument abstraits, dépouillés mais sensibles. Mon travail est en résonance avec la pensée et la sagesse chinoise; il y a un rapprochement à faire entre ma recherche picturale et cet art de «l’évitement des deux extrêmes, de saturation ou de tarissement (…) d’où naît le tragique»[1]. Évitant le tape à l’œil, mais ne cédant pas non plus au néant, il s’agit, par la peinture, de scruter l’infime, de s’attarder au subtil, d’élaguer le superflu pour se laisser toucher par le peu. Mes tableaux proposent une tension sensible entre le rationnel et l’émotionnel. Quelque chose comme la manifestation d’une tendresse intelligente, une rigueur délicate, une étrangeté fragile, une intensité subtile.

Dans l’atelier, c’est une recherche lente, un processus de «transformation silencieuse» par couches successives où l’apparaître et le disparaître tentent de trouver un équilibre dans la couleur et la non-couleur, avec une grande économie de formes. Je cherche à composer mes tableaux de manière à ce que chacun soit l’occasion de percevoir différemment quelque chose comme le sublime qui se déploie discrètement devant soi, avec pudeur, telle une force tranquille.



[1] François Jullien, Nourrir sa vie à l’écart du bonheur, Seuil, 2005, p. 118